La balade

C'est bien de profiter du parc du quartier, lorsqu'il fait beau temps. Je me prépare pour aller me balader, je mets mes baskets, mon t-shirt, mon pantalon, mes lunettes de soleil et ma petite sacoche. Je descends les escaliers marche après marche, je traverse la rue et je me retrouve directement dans le parc juste en face de chez moi. Là alors, je prends le temps. Le temps de regarder les cailloux et leurs formes, le temps d'observer les animaux (les canards, les pigeons, les grenouilles...), la nature (les arbres, l'eau, le ciel...). Je passe devant les enfants qui jouent à l'aire de jeux et les parents qui les surveillent de près ou de loin. Je passe également devant des couples, familles ou amis qui sont posés sur l'herbe ou sur un banc, à discuter ou à lire.
Ensuite j'arrive à mon petit chemin fétiche, calme et sans trop de passage. Je m'assois sur un banc en bois près d'un arbre, sur lequel je pose ma main pour profiter de sa bonne énergie. Dans ce chemin, il m'arrive souvent de trouver des plumes car beaucoup d'oiseaux nichent pas loin. J'y entends les grenouilles coasser avec vacarme. Des papillons blancs et jaunes viennent parfois me rendre visite. Je respire l'air frais de cette minuscule forêt accompagnée d'un lac. Ici, pas de pollution. Je me ressource, je savoure ce moment de solitude.
Une fois fini, je retourne sur mes pas, je rencontre alors un homme de la cinquantaine ne parlant pas bien le français, qui me sourit et vient me raconter sa vie. Cela arrive si rarement maintenant. Les gens ne discutent plus entre eux. Nous sommes tous des inconnus les uns les autres dans cette grande ville. Moi qui aime tant papoter. Donc cela me fait plaisir que ce monsieur s'arrête et me raconte ses péripéties, un peu en français et un peu en espagnol. La conversation dura longtemps. Une fois terminée, je continuai ma balade de printemps, là où les arbres commençaient à fleurir. Des marguerites voyaient également le jour, et d'autres fleurs que je ne connaissais pas.
J'arrive ensuite en face de chez moi, je traverse la rue de nouveau et remonte les escaliers. J'enlève mes chaussures et lunettes et je m'allonge sur le canapé. Je profite de ce moment car la nature m'a apaisée et ressourcée. Je me sens de meilleure humeur et un peu fatiguée d'avoir marché. Tout mon corps est détendu. Je mets de la musique zen en fond sonore pour que cette sensation de bien être perdure. A partir de là, je sais que ma journée s'est embellie en peu de temps. Le reste de la journée ou de la nuit ne peut que bien se passer maintenant.
Copyright