Rêves et cauchemars
Mon imaginaire était tenace. Je faisais, petite, tous les soirs le même rêve. Mes jambes servaient de tranchées de guerre, sauf qu'à la place des humains c'était des fourmis plutôt passives. Elles se cachaient derrière mes jambes, prêtes à sortir leurs armes à tout moment. Etrangement, ce rêve ne me paraissait pas être un cauchemar puisque j'arrivais facilement à m'endormir. C'était une sorte de rituel d'endormissement. Le rêve ne durait pas longtemps mais me marqua à vie puisque je le faisais régulièrement.
Les cauchemars sur les animaux effrayants (serpents, araignées...) revenaient également très souvent. Une fois je me réveillai en sursaut en pensant qu'un serpent glissait sur ma peau. J'ai eu le corps qui me gratta au moins dix bonnes minutes. D'après ma mère, je me réveillais souvent la nuit suite à des cauchemars mais je ne me rappelais plus lesquels. Je me souviens juste que je criais souvent très fort suite à l'un d'eux.
Une autre fois, je me rappelle que j'étais entre le rêve et le conscient: je cherchais la lumière et ne la trouvais pas. J'étais debout et me cognais un peu partout dans la chambre. J'en pleurais. J'ouvris alors les yeux et réalisai que je n'étais pas du bon côté, raison pour laquelle je ne trouvais pas cette lumière.
Fille unique, je faisais souvent gamberger mon imaginaire, surtout quand je faisais un puzzle. Je me racontais alors à voix haute des histoires de princesses ou d'amour. Cela me marqua le jour où mon père m'entendit. Je fus rouge de honte car ce que je racontais était confidentiel. Je partais également dans la lune lorsque j'écrivais dans mon journal intime et que j'y décrivais mes péripéties d'enfant ou d'ado.
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